Club lecture du 1er juillet 2015
La note
sensible Valentine GOBY
Inès est
une jeune professeur d'anglais qui vient de s'installer à Paris. Elle va
enseigner l'anglais à l'école du Conservatoire de musique.
Son voisin de palier, Vendello, est un violoncelliste italien de grand talent, autrefois chanteur d'opéra. Ils vont vite sympathiser et se retrouver pour partager des petits riens, des sorties, des repas... Très vite une complicité s'établit entre eux... Inès va découvrir à ses dépens que c'est un peu plus que de la sympathie qui l'attache à Vendello.
Son voisin de palier, Vendello, est un violoncelliste italien de grand talent, autrefois chanteur d'opéra. Ils vont vite sympathiser et se retrouver pour partager des petits riens, des sorties, des repas... Très vite une complicité s'établit entre eux... Inès va découvrir à ses dépens que c'est un peu plus que de la sympathie qui l'attache à Vendello.
Un livre qui a beaucoup plu, perçu comme une histoire fantasmée par
certaines.
Une ambiance, un suspens sur la destinée des personnages. Une écriture
légère et sensible, agréable. De belles formes poétiques. La musique du
violoncelle nous accompagne tout au long du roman. On est apaisé en le lisant.
Il donne envie d’écouter de la musique, du violoncelle.
Écriture et intérêt de l’histoire : 


Quand il arrive à Irún où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d’août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes.
Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie. Aucun d’eux ne sait encore qu’ils ne reviendront pas en Espagne.
Être ensemble, c’est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre.
Nous avons beaucoup aimé cette histoire autobiographique, celle du grand-père de Léonor.
A la fois une écriture poétique et un rappel, ou une découverte, de faits historiques.
L’entrée dans l’histoire est très forte. On est dans le contexte, dans l’atmosphère, lourde, posée dès le début, une peur omniprésente qui se poursuit tout le temps. Comment vivre ou survivre quand on est exilé ? Une question très habilement et justement décrite. L’histoire est violente mais on ressent une douceur et de la bienveillance de la part des personnages, dont le seul but est de rester unis, ensemble. Beaucoup d’amour dans la famille.
Écriture et intérêt de l’histoire : 




Le roi n’a pas sommeil Cécile COULON
"Ce que personne n’a jamais su,
ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, autour d’une
bière fraîche, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le
soir, enfouies sous les draps, ce poids, cette horreur planquée derrière chaque
phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde
des hot-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par
les familles, les écoliers, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que
personne n’a pu savoir, c’est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux
cheveux gras était venu lui passer les bracelets, en serrant si fort son
poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise."
Nous avons
lu ce livre avec un sentiment « bizarre », avons plongé dans une
ambiance dont on sait, dès le début, qu’elle ne va pas nous faire rire… Un
village et une famille où les relations sont brutes, caractérisées par le
mutisme et le silence autour des gens et des événements…, on suit la vie d’un
fils écrasé par un, plusieurs poids…
L’écriture
est incontestablement bien menée et nous fait avancer dans le roman. Mais une
histoire qui nous interroge, circonspection pour les unes, impression
d’inachevé pour d’autres…, pourquoi ce titre… peut-être un élément nous a-t-il
échappé ?
Qualité de
l’écriture :

Intérêt de l’histoire : 

Le reste est silence Carla GUELFENBEIN
Isolé par une grave maladie et
beaucoup trop frêle pour ses 12 ans, Tommy est malmené par les enfants de son
âge et replié sur lui-même. Est-ce au nom de sa faiblesse cardiaque qu'on
lui a caché la vérité, ou est-ce parce que dans certaines familles certaines
vérités ne se disent pas ? À l'occasion d'une fête, il apprend tout à fait par
hasard ce que tout le monde sait, sauf lui, sur sa mère disparue neuf ans plus
tôt. Véritable électrochoc, cette révélation agit comme un raz-de-marée. Tommy
réveille la soif de vérité qui sommeillait en lui et décide de rassembler dix
découvertes sur sa mère. Sa quête méthodique, secrète, fiévreuse, révèle dans
le même temps la fragilité de ceux qui l'entourent et au fil de son enquête,
ses proches vont eux aussi provoquer, subir, vivre événements et
transformations. Le passé resurgit, apportant son lot de mensonges et de
dissimulations. Coûte que coûte, bravant tous les dangers, Tommy retrouvera la
trace de sa maman Soledad, que tant de fils rattachent à lui.
Nous avons
apprécié cette lecture. Un livre émouvant, des personnages attachants. Des vies
qui se découvrent, se croisent, se mêlent, s’éloignent ou renouent. Tout est
entrelacé. Les émotions des personnages aux vies singulières, sont très bien décrites.
L’écriture
à plusieurs voix rend l’avancée habile et agréable.
Écriture et intérêt de
l’histoire : 



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