Club lecture du 7 juillet 2017

Dessinateur : Jirō Taniguchi -
Scénariste : Masayuki Kusumi
Résumé :
Au gré de ses déplacements de
commercial, M. Inokashira tombe sur telle ou telle gargote authentique qui
se révèle être un véritable ravissement pour ses papilles et son estomac…Du
hanpen noir aux algues nori, des mukagos cuits à la vapeur, de la méduse
marinées… le gourmet solitaire hume, croque, aspire, mâche, déguste, sent son
estomac se remplir peu à peu… Et ces moments privilégiés se déroulent
paisiblement sur un rythme lent avec un grand effort porté sur les détails des
plats, dessinés avec une grande finesse.
Avis du
club lecture :
Cette BD a un côté documentaire
autour de la cuisine, notamment japonaise,
mais il n’y a pas de partage avec le lecteur contrairement au livre « Le restaurant
de l’amour retrouvé ».
Un lecteur a été intéressé par le
personnage solitaire ; cela l’a renvoyé à l’image du Japon moderne où les
gens travaillent et sont seuls tout le temps.
La majorité des lecteurs a été
déçue par cette BD. On attend quelque chose qui ne vient pas et on a très vite
l’impression de lire toujours la même histoire. En revanche les dessins ont été
appréciés. Leur finesse décrit bien les situations, les paysages, les
différents quartiers des villes, les plats dégustés.
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Histoire |
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Dessin |
Osanu Hashimoto
Résumé :
Dans un quartier huppé, un vieil homme s'est attiré la haine
de ses voisins car sa maison est devenue une véritable décharge publique.
Impuissants, les voisins convoquent la télévision…
Un roman d'une grande poésie, profondément humain, où se
dévoile toute l'histoire du Japon d'après-guerre.
Avis du
club lecture :
Ce roman a touché les lecteurs. Il raconte le parcours d’un
homme qui n’a pu s’adapter au monde moderne. L’histoire est intéressante et
bien construite. Le syndrome de Diogène y est bien décrit : cela devient
suffocant au fil des pages.
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Histoire |

Les délices de Tokyo
Durian Sukegawa
Résumé :
« Écoutez la voix des haricots »
: tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement
déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les
dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue
dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par
ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable
et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon
la leçon qu'elle lui a fait partager.
Avis du club lecture :
Les lecteurs ont beaucoup aimé ce
roman très positif dont la simplicité de l’écriture crée plein d’émotions. La relation entre les trois personnages est
très intéressante, douce et violente à la fois. La pâtisserie y est décrite
comme un art, une cérémonie.
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Histoire et écriture |

La Source
Anne-Marie GARAT
Résumé
Venue au Mauduit, petit village de
Franche-Comté, au motif officiel d’obtenir de la mairie l’autorisation, pour
ses étudiants en sociologie, de consulter les archives communales de cette si
banale petite bourgade française, la narratrice, hantée par la sombre énigme de
son propre passé familial, ignore qu’elle va y faire une rencontre décisive en
la personne de Lottie, solide et intimidante nonagénaire, désormais seule
occupante de la vaste demeure des Ardenne, construction aussi baroque
qu’extravagante édifiée sur des terres de mauvaise assise dans un méandre de la
rivière qui coule en contrebas du bourg.
Soir après soir, la vieille dame qui, faute d’hôtel au village, accepte de loger la visiteuse, dévide pour elle l’histoire du domaine où elle est entrée comme bonne d’enfant à l’orée du xxe siècle. Mais faut-il la croire sur parole, elle qui dit n’être que la récitante des fantômes qui ont jadis habité ces murs, ou sont partis vers l’Afrique, le Tonkin ou les forêts du Yukon ? Et que faire du récit de cette conteuse acharnée qui, sans avoir jamais quitté sa campagne, rêve peut-être à haute voix quelque exotique roman de la filiation ?
Soir après soir, la vieille dame qui, faute d’hôtel au village, accepte de loger la visiteuse, dévide pour elle l’histoire du domaine où elle est entrée comme bonne d’enfant à l’orée du xxe siècle. Mais faut-il la croire sur parole, elle qui dit n’être que la récitante des fantômes qui ont jadis habité ces murs, ou sont partis vers l’Afrique, le Tonkin ou les forêts du Yukon ? Et que faire du récit de cette conteuse acharnée qui, sans avoir jamais quitté sa campagne, rêve peut-être à haute voix quelque exotique roman de la filiation ?
Où les histoires prennent-elles
source et où vont-elles une fois racontées ? La narratrice, écoutant la vieille
Lottie, devine-t-elle en quoi celle-ci va éclairer son propre destin ? Car les
récits ni les contes ne sont d’inoffensives machines et leurs puissants
sortilèges s’entendent à recomposer jusqu’à la matière même du temps.
Avis du Club Lecture :
Un des plus
beaux romans contemporains pour un des lecteurs
Concernant l’histoire :
L’ensemble
des lecteurs l’a beaucoup aimée même si certains ont trouvé la fin du roman un
peu « tarabiscotée ».
Concernant
l’écriture :
Certains
ont été emportés par l’écriture « comme une eau qui cascade, très imagée,
on y est », d’autres l’ont trouvée compliquée, difficile, dense (chapitres
longs avec peu de respiration) mais tous sont allés au bout du livre.
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Histoire |
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Écriture |
Les
remèdes du docteur Irabu
Hideo Okuda
Résumé :
Psychiatre obèse et jovial, le
docteur Irabu roule en Porsche caca d’oie. Avec son infirmière exhibitionniste,
il soigne les obsédés du texto, les paranoïaques et les divorcés en colère.
Très impliqué dans la vie de ses patients, il prodigue piqûres et remèdes
loufoques. Contre une crise de foie, la natation. Contre les troubles de
l’érection, un parc d’attractions. Et si
la folie guérissait la folie ?
Avis du club lecture
L’auteur a fait farces de choses pathétiques.
Les lecteurs se sont divisés en deux groupes. Il y a ceux
qui ont beaucoup ri et ceux qui se sont lassés très vite. Il faut lire ce livre
avec du recul et peut-être un chapitre à la fois.
Histoire et écriture sont laissées à l’appréciation de
chacun.
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